Rudyard Kipling

(Chantée en l’honneur de Rikki-tikki-tavi)

Tailleur et chantre je suis,

Je connais doubles déduits ;

Fier de ma vive chanson,

Fier de coudre ma maison.

Dessus, puis dessous, ainsi j’ai tissé ma musique, ma maison.

Mère, relève la tête !

Plus de danger qui nous guette ;

Chante à tes petits encor,

Morte au jardin gît la mort.

L’effroi qui dormit sous les roses dort sur le fumier, inerte et mort.

Qui donc nous délivre, qui ?

Quel est son nom tout-puissant ?

C’est le pur, le grand Rikki

Tikki, dont l’œil est de sang…

Rik-tikki-tikki, à l’ivoire en fleur, le chasseur dont l’œil est de sang !

Rendez-lui grâces, oiseaux,

Avec queue en oriflamme,

Rossignol, prête des mots…

Non, car son los me réclame.

Écoutez, je chante un los à Rikki, ô queue en panache, œil de flamme !…

(Ici Rikki-tikki interrompit, de sorte que le reste de la chanson est perdu.)